par Thierry Berlanda
Les vœux télévisés de François Hollande, quel que soit le bilan que nous pouvons dresser de son mandat (il est d’ailleurs probable que sa politique ne fut pas aussi néfaste que ses adversaires de tous bords se sont acharnés à constamment le prétendre), avaient quelque chose d’émouvant, voire de pathétique. Non seulement parce que le président y a tenté une défense quasi désespérée de sa politique, mais aussi et surtout parce que le point d’énonciation du discours présidentiel, soit son principe même et sa structure idéologique, y apparaissaient clairement. Or ce sont ce principe et cette structure, d’ailleurs grandement commune à la gauche et à une partie de la droite, qui suscitent précisément le problème de la fameuse distance séparant le peuple de ses élites (politiques ou autres, en France et dans le monde). Or cet écart, qui fut longtemps nié, s’il est à peu près admis aujourd’hui, reste néanmoins mal compris, et notamment par l’actuel président.