par Jean-Marc Bourdin
À l’occasion de la publication par Daniel Pennac en décembre 2016 aux éditions Gallimard de Le cas Mallaussène. Tome I : Ils m’ont menti.
Après avoir lu Mensonge romantique et vérité romanesque, probablement en 1980, je m’étais demandé comment il serait encore possible d’écrire un roman. Primo, SI seuls les romanciers géniaux dans leurs meilleurs romans touchaient à l’essentiel, c’est-à-dire le caractère mimétique du désir, postulat de départ ou point d’arrivée de la démonstration de René Girard ; secundo, SI Proust et Dostoïevski étaient parvenus aussi loin qu’il était possible à la fiction d’aller dans la révélation du désir selon l’autre ; tertio, SI, de surcroît, l’essayiste Girard avait établi une bonne fois pour toutes l’équation génie = pénétration des mécanismes du désir par des écrivains ayant opéré une conversion, ALORS SOIT on passe à autre chose, SOIT on refait la même chose de manière toujours plus étroite. Le nouveau roman a correspondu à la première branche de l’alternative, l’autofiction est probablement le résultat de la seconde.
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