par Jean-Marc Bourdin
Nous vous proposons aujourd’hui de prendre connaissance d’un article de la revue universitaire en ligne TheConversation intitulé “Une épidémie de perfectionnisme s’abat sur les jeunes” de Simon Sherry et Marin M. Smith. Pour eux, “le perfectionnisme, c’est une quête d’absolu et une exigence de perfection chez soi et chez les autres. Il se manifeste par des réactions extrêmement négatives à la critique, une autocritique très dure, un sentiment d’incertitude par rapport à sa propre performance, et la conviction profonde que les autres sont aussi critiques et exigeants d’eux-mêmes.”
Ce phénomène est probablement le symptôme d’une aggravation depuis 1990 des ravages de la contagion du désir métaphysique ou ontologique, comme l’est aussi, dans un autre registre, la montée du ressentiment. Les parents désignent des modèles inaccessibles et les images proposées aux adolescents et aux adultes aux fins d’identification font le reste : selon les auteurs de l’article, “rivaliser avec ses voisins n’a jamais été aussi difficile.” Nous sommes bien au cœur de la théorie mimétique. Chacun est invité à croire en ses rêves par ceux qui les ont accomplis : mais personne n’indique la probabilité de réussite. Si la quête vise la perfection, le taux est évidemment proche de 0. Il manquera au mieux, ou au pire, un presque rien qui fait toute la différence… et le malheur inconsolable du perfectionniste.
Les préconisations de l’article révèlent la source de la pathologie : “mettre l’accent sur des méthodes préventives – réduire les pratiques parentales sévères et contrôlantes, ainsi que les influences socio-culturelles, telles que les images médiatiques irréalistes qui encouragent le perfectionnisme.”
Comme le constat alarmant, la conclusion est aussi aisément partageable : “il semble que l’amour inconditionnel, celui par lequel un parent ne valorise pas son enfant sur les seules bases de sa performance, de son classement ou de son apparence, soit le meilleur antidote au perfectionnisme…” Et encore, “il nous faut insuffler une forte dose de scepticisme envers ces vies « parfaites » qu’on agite devant nous par l’intermédiaire des médias sociaux ainsi que dans les publicités qui apparaissent dans les médias traditionnels.”
Bonne lecture : https://theconversation.com/une-epidemie-de-perfectionnisme-sabat-sur-les-jeunes-111310
L’antidote gratuite : l’amour inconditionnel ou évangélique !
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Tu as bien compris pourquoi j’ai extrait cette phrase !
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