Dans Achever Clausewitz, René Girard consacre de longs développements aux rivalités mimétiques et montées aux extrêmes entre le Pape et l’Empereur ou le Roi de la puissance européenne la plus puissante du moment tout au long du Moyen-Âge. Un récent article de The Conversation se fait l’écho d’un de ces épisodes de cette guerre millénaire pour l’influence et la souveraineté. Où l’on découvre que les fake news, par définition mimétiquement contagieuses, on dit aujourd’hui virales (elles évoquent irrésistiblement la peste et les rumeurs sur ses responsables qui se répandent simultanément dans la communauté en crise), sont déjà au coeur de la lutte entre le Roi de France, Philippe le Bel, le Pape et l’ordre des Templiers au début du quatorzième siècle. « Rien de nouveau sous le soleil », nous disait déjà le Qohelet… Et Dieu sait si le soleil cogne en ce moment.
Bon été.
On touche là au cœur ( chœur! ) du problème de la crédibilité de la démocratie. La population va grandissant avec les difficultés majorées par le progrès et l’augmentation du bien être, paradoxalement. Il convient de diviser pour mieux régner en fabricant par exemple des boucs émissaires ou en saupoudrant des « fake news » dans l’esprit des gens pour faire perdre les repères si tant est qu’ils en aient ( eussent? ).
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