Donald, Greta et le réchauffement climatique

Par Hervé van Baren

Donald Trump (l’homme le plus puissant de la planète) et Greta Thunberg (une lycéenne suédoise) s’interpellent à la tribune de Davos par discours interposé. Sur un sujet aussi sérieux que le réchauffement climatique, comment pouvons-nous rester enfermés dans des disputes stériles, qu’est-ce qui rend impossible l’unanimité agissante ? Aucun appel à la raison, aucun message alarmiste ne semble en mesure de nous rassembler autour d’un projet commun, ce qui me semble pourtant la condition nécessaire à une action concrète et efficace. Nous trompons-nous de combat ? La nécessité impérative ne serait-elle pas de rétablir un dialogue, de chercher un compromis acceptable par tous, avant d’appeler à l’action ? Si c’est le cas, alors qu’est-ce qui rend impossible cette communion vertueuse, quelle force invincible nous divise au lieu de nous rassembler ?

Hier soir, sur un tout autre sujet, mon épouse citait un morceau de verset de l’Evangile selon St Matthieu. Le voici :

« Qui n’est pas avec moi est contre moi […] » (Matthieu 12, 30)

Pour ceux qui ne seraient pas familiers de ma lecture parabolique de la Bible, je renvoie à la plupart de mes précédents articles sur ce beau blogue. Pour résumer, mon hypothèse exégétique est que de nombreux versets et de passages bibliques peuvent être lus de deux manières. La première consiste à lire dans le contexte historique, culturel et religieux convenu. Dans ce cas on a, dans le texte, une loi, une vérité absolue, un dogme ou un article de foi, ou encore une information historique.

Quiconque n’est pas avec Jésus est contre Jésus. Quand on veut bien y réfléchir, un tel verset est bien embarrassant. Je pourrais ne pas vouloir suivre Jésus, ne pas croire qu’il est Fils de Dieu, voire Messie. Je pourrais refuser d’en faire l’objet de ma foi religieuse, ne pas croire aux miracles que les Evangiles lui prêtent. Je pourrais faire tout cela et pour autant reconnaître en cet homme un sage, et être touché par certaines de ses paroles. Je serais alors comme beaucoup d’athées et d’agnostiques qui déclarent avoir du respect pour Jésus sans pour autant adhérer à tout son enseignement, et encore moins aux dogmes que l’Eglise en a tirés. Le verset dit clairement que dans ce cas, ma relation à Jésus ne serait ni neutre, ni distante : elle serait résolument hostile.

L’autre interprétation, ce que j’appelle la lecture parabolique, constate que cette parole n’est ni une loi, ni un dogme, ni une morale, ni la transcription d’une parole historique, c’est une révélation, et peu importe en définitive qu’elle soit proférée par Jésus ou par quelqu’un d’autre. C’est une parabole, une histoire fictionnelle destinée à nous faire réfléchir. Les paraboles révèlent la plupart du temps un mécanisme universel de la violence humaine, à la fois familier et parfaitement invisible (sinon il n’y aurait pas besoin de nous le révéler). René Girard a été le premier à décrire cette dimension parabolique, en décelant dans des passages à caractère mythologique ou sacrificiel une révélation implicite du très concret mécanisme victimaire.

Dans le cas présent, le mécanisme n’est pas si difficile à repérer. On est soit pour soit contre ; pas de neutralité possible. C’est ce qui arrive quand un conflit violent éclate. Plus le groupe se scinde en deux camps adverses, plus les individus qui ne sont pas gagnés par la rage homicide sont sommés de faire leur choix. Rester neutre n’est pas en option. En temps de guerre, on fusille les traîtres, et dans leur grande majorité ces affreux ne sont pas des espions à la solde de l’ennemi : ce sont des individus qui décident, parfois en âme et conscience, parfois pour des raisons moins nobles, de ne plus participer au massacre. En temps de guerre on a beaucoup moins de chance de se faire trouer la peau par l’ennemi que par ses amis, lorsqu’on a l’outrecuidance de prétendre renoncer à assassiner des pauvres gens qui, tout bien considéré, ne nous ont rien fait.

C’est une autre constante universelle de la violence humaine : dans un conflit, le crime suprême, impardonnable, est de ne pas prendre parti. En relisant bien le verset, on voit que c’est exactement cela qu’il exprime.

Comment cette interprétation parabolique nous éclaire-t-elle sur nos réactions aux discours de Donald Trump et de Greta Thunberg ? Nous prenons le verset dans son sens premier, celui qui nous saute immédiatement aux yeux. Nous sommes sommés de prendre parti soit pour Donald Trump, soit pour Greta Thunberg, et cette injonction irrésistible nous est invisible en tant que telle. Nous voyons notre libre arbitre dans le choix d’un des deux camps, sans voir que le mécanisme exposé par le second sens du verset nous enlève en partie ce libre arbitre, puisqu’il nous interdit une troisième possibilité, ne pas choisir, ou différer ce choix, par exemple le temps de mieux nous renseigner. J’insiste sur le fait que je me place ici en dehors de toute morale ou de recherche de la vérité dans les discours respectifs. Il est clair pour moi que l’approche de Donald Trump relève de la désinformation et du déni, celle de Greta Thunberg de la recherche de la vérité, fût-elle désagréable à contempler. Mais le présent article n’est pas un article d’opinion. L’objectif n’est pas de décider qui de Donald Trump ou de Greta Thunberg a raison, mais bien de voir comment un débat comme celui-ci conduit systématiquement à la polarisation violente, à la formation de deux camps hostiles.

L’analyse des discours de Donald et de Greta permet de comprendre la raison de notre apparente impossibilité de nous accorder.

Le discours de Donald Trump (extraits) :

« Ils veulent nous voir échouer, mais ça ne marchera pas » 

« Pour accueillir les possibilités de l’avenir, nous devons rejeter les prophètes de malheur avec toutes leurs prédictions apocalyptiques »

« Nous ne laisserons pas l’extrême-gauche détruire notre économie et notre pays, éradiquer notre liberté 

« Ces prophètes de malheur veulent tous la même chose, le pouvoir absolu et contrôler le moindre aspect de nos vies ».

Cette partie du discours de D. Trump est un appel à peine masqué à l’élimination du bouc émissaire, en l’occurrence Greta et ses amis. Le propos n’est pas sans rappeler le poème de Guillaume de Machaut analysé en détail par René Girard1. Il y a la peste et les habitants de la ville tombent comme des mouches. Laissons faire la peste, mais désignons les Juifs comme la source du mal : ils empoisonnent les rivières. Laissons le réchauffement climatique détruire le monde, mais n’oublions pas de punir Greta et ses amis, ces prophètes de malheur qui nous disent que la peste, c’est nous. Donald Trump manie à la perfection l’accusation sacrificielle. Plus elle est excessive, plus cela fonctionne.

Le discours de Greta Thunberg (extraits) :

« Notre maison brûle toujours et votre inaction nourrit le feu à chaque minute ».

« On m’a avertie que dire aux gens de paniquer […] est une chose très dangereuse ».

« Nous nous fichons de vos histoires de partis. La droite et la gauche, comme le centre, ont tous échoués ».

« Ce que nous vous demandons, c’est d’agir comme si vous placiez l’amour de vos enfants au-dessus de tout ».

A priori, on a un discours aux antipodes de celui de D. Trump. La force qui devrait nous faire agir est l’amour. Tous les partis sont interpellés. Les faits sont rappelés et étayés par les données scientifiques.

Cependant, ce qui nous intéresse ici c’est un aspect particulier du discours, à savoir sa contribution ou pas à l’escalade violente. De ce point de vue, Greta Thunberg échoue à participer à la réconciliation des clans opposés. Elle utilise le « vous » accusateur, qui implique qu’elle s’exclut elle-même du groupe des fautifs. Elle utilise des mots comme « échouer » qui cherchent à culpabiliser. Sans le nommer, elle diabolise son adversaire.

Il n’y a rien dans le discours de Greta qui incite à sortir de la polarisation. Pour obtenir cet improbable résultat, il est nécessaire de reconnaître sa part de responsabilité dans le conflit. Par exemple, Greta, on le lui a d’ailleurs assez reproché, pourrait reconnaître qu’elle est aussi une consommatrice et qu’elle participe au réchauffement. Il est tout aussi nécessaire de reconnaître une part de vérité chez l’adversaire. Elle aurait pu, par exemple, reconnaître que les actions à prendre pour maintenir le réchauffement climatique dans des limites acceptables auront vraisemblablement des conséquences néfastes sur l’économie, et par conséquent sur nos vies. Qu’il y a là un sacrifice à consentir. En verbalisant cette évidence elle n’aurait fait qu’exprimer les peurs des climatosceptiques qui sont à la source de leur déni, sans les juger.

Nous avons toujours l’impression que faire un pas vers l’adversaire et reconnaître une part de responsabilité chez nous déforce notre message et trahit nos valeurs. En réalité, parce qu’une telle démarche est la seule qui puisse laisser entrevoir une réconciliation, c’est aussi la seule qui puisse mener à terme à une solution commune, pacifique et assumée par tous les acteurs du débat. La polarisation nous braque tellement sur nos « vérités » qu’elle nous interdit de voir qu’une solution concrète et viable sera toujours un compromis entre les différentes aspirations. Dans notre réflexe conditionné de rejoindre un camp et de nous identifier à sa doctrine, aussi vertueuse soit-elle, se trouve déjà la fatalité d’une confrontation violente dont l’issue, en cas de victoire d’un des partis, est un totalitarisme.

Dans le cas particulier qui nous préoccupe, il faut prendre en compte la situation de crise exceptionnelle, dans le sens où la survie à court terme de la civilisation, voire de l’humanité, est en jeu. Or plus la crise est aigüe, douloureuse, plus le mécanisme de polarisation du conflit est puissant. Dans le débat qui oppose climatosceptiques et partisans d’une transformation de nos habitudes de consommation et de nos modes de vie, on voit mal comment une initiative telle que celle que je décris pourrait faire converger les points de vue. Il faut bien voir que la cause principale de ce blocage ne réside pas dans les opinions, mais bien dans l’enjeu.

Il y a deux crises, et il faut les distinguer. La première est apparente, mesurable, prévisible ; c’est le réchauffement climatique. La seconde est invisible, imprévisible, impossible à évaluer ; c’est la polarisation violente qui conduit au conflit violent. Voir seulement la face apparente du verset de Matthieu revient à reconnaître la première crise et à nier la seconde ; voir la face cachée, la parabole, revient à reconnaître les deux. Dans le second cas on est vraiment libre ; on peut choisir en toute conscience que la seule façon de réaliser la nécessaire sortie de la position bloquée est la lutte jusqu’à la victoire (ou la défaite honorable). On peut aussi essayer d’obtenir ce résultat en refusant la fatalité du mécanisme exposé par Jésus, mais cela n’est possible qu’en renonçant à la radicalité et à l’unilatéralité de nos opinions, et en invitant l’adversaire à en faire autant.

Comment articuler ces réflexions avec la théorie mimétique ? Celle-ci décrit le passage d’une situation d’innombrables conflits fusionnant en unanimité sacrificielle. Force est de constater que cette fusion des conflits ne prend pas toujours la forme d’une foule opposée à une victime émissaire ; la dynamique peut aussi conduire à une opposition entre deux camps de forces plus ou moins égales. La polarisation violente serait-elle le résultat d’un échec de la tentative de résolution sacrificielle ? C’est ce que semble suggérer l’obsession de D. Trump pour le langage sacrificiel. Le phénomène qui conduit à ces deux situations distinctes reste le même, je pense, et le verset de Matthieu le décrit de manière remarquablement concise. On pourrait d’ailleurs le reformuler dans sa version sacrificielle : « qui n’est pas avec la foule est contre la foule ».

Précisons encore un point. L’article n’est pas un appel à l’action, il a pour seule ambition de participer à l’augmentation des connaissances sur les mécanismes anthropologiques de la violence. Je n’appelle à aucune action concrète, j’invite seulement à réfléchir sur les conséquences de nos actes et de nos positionnements politiques et éthiques. C’est cette connaissance seulement qui permet de décider en toute conscience s’il est plus important d’avoir raison, au prix de la paix, ou de chercher la paix, au prix de la raison.

 

[1] René Girard, Le Bouc émissaire, chapitre 1 : Guillaume de Machaut et les Juifs

8 réflexions sur « Donald, Greta et le réchauffement climatique »

  1. Mais comme Girard l’écrivait, « il n’y a pas d’interstice ». En littéral comme en parabole. En d’autres termes, on est obligé de prendre position avec ou contre Jésus.

    Greta nous propose un interstice, elle nous dit : Jésus peu importe, ce qui nous sauvera c’est le respect de la planète.

    Trump lui semble choisir plutôt le côté de Jésus, surtout si l’on en croit sa participation à la Marche pour la vie. Il semble nous dire : choisissez d’abord la vie, le sacré, Dieu. Il en découlera naturellement un respect envers sa création. Ne prenez pas les interstices proposés par certains comme des absolus, ça ne mènera à rien : on aura une belle planète, tout ça pour s’entretuer dessus.

    Perso, pour l’instant, je préfère la position de Trump. Après il faudra voir si tout ça n’est qu’affichage.

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  2. Si les possibilités de survie de beaucoup deviennent de plus en plus difficiles les conflits mimétiques vont se multiplier . Je ne crois pas qu’il est nécessaire de chercher la paix au prix de la raison: je choisirai toujours la raison pour essayer de convaincre ceux qui n’acceptent pas le point de vu de l’écrasante majorité des scientifiques sur la question du climat. Honte à ceux qui payent pour ou se font payer pour répandre la désinformation.

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  3. Voici un article hyper girardien ! En prenant ses précautions mais tout de même à ses risques et périls, son auteur ose renvoyer dos à dos Greta et Donald : leur duel médiatique (purement médiatique) en fait quasiment des rivaux mimétiques, s’accusant mutuellement de mettre de l’huile sur le feu, l’une par ses prophéties de malheur, l’autre par son inaction irresponsable. Choquant ? Non, salutaire quand on voit la nécessité pour « sauver la planète », c’est-à-dire nous sauver nous-mêmes, d’être altruiste comme jamais. Cela suppose à court terme pour les « élites » , objets de tant de haine un peu partout dans le monde, de remettre en question leur « mode de vie », voire d’y renoncer tout à fait. Cela suppose aussi que les peuples fassent plus confiance aux experts qu’aux démagogues, ce qui reviendrait à reconnaître et à accepter le savoir et le pouvoir des élites. Faire des compromis, en effet, plutôt que des guerres en paroles et en actes. Eviter la destinée apocalyptique des duels : une « montée aux extrêmes » sans résolution sacrificielle.

    Je n’avais pour ma part pas pensé à Girard. Le prétendu duel entre la jeune activiste et l’homme le plus puissant de la planète m’a remis en mémoire les critiques que Platon adresse à la démocratie, coupable de la mise à mort de Socrate. C’est un régime, selon lui, où les adultes se comportent comme des enfants et les enfants comme des adultes. Eh bien, c’est le spectacle que nous avons sous les yeux : la jeune Greta fait la leçon aux grands de ce monde, pendant que Donald s’amuse comme un enfant à le gouverner, enfin à le distraire et à l’indigner, ce monde. La petite a un visage et des accents tragiques quand le vieux président avec ses tweets assassins et ses airs de farceur en quête d’applaudissements, est du plus pur comique. (Platon dit aussi que le comique et le tragique, c’est la même chose).

    Cher Hervé, je ne pense pas qu’on puisse reprocher à Greta quoi que ce soit, sûrement pas de ne pas mener sa vie en cohérence avec ses idées. Je crois savoir qu’elle traverse l’Atlantique en bateau (à voiles?). Et elle a 16 ans. Comment pourrait-elle employer le « nous » au lieu du « vous » quand elle s’adresse aux décideurs adultes ? Je ne pense pas non plus qu’on puisse reprocher grand chose à Trump, vu qu’il a été élu pour faire ou défaire un certain nombre de choses et il tient largement ses promesses. Donc, je suis bien d’accord avec vous et avec René Girard, réfléchissons sur nos actes, nos choix éthiques et politiques. Il ne s’agit pas d’être neutre mais de savoir, avant de prendre un parti, que l’esprit partisan se signale le plus souvent par le choix d’un bouc émissaire.

    Je n’ai pas bien compris la phrase de conclusion. Il m’a toujours semblé que la paix et la raison sont tout à fait compatibles pour ne pas dire nécessaires l’une à l’autre.

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    1. On ne peut rien reprocher à Greta Thunberg, évidemment. Reprocher suppose une attitude jugeante. Elle le dit elle-même : je vous désigne quelque chose, vous regardez mon doigt ! Mais nous regardons son doigt à cause d’un phénomène proche de celui décrit par le verset de Matthieu, notre attrait irrésistible pour la controverse, le scandale, la violence. La démarche de prise de distance par rapport aux émotions mimétiques implique de se détacher de la sympathie ou de l’antipathie, de renoncer à juger.
      Greta utilise le vous parce qu’elle est encore une enfant. Trump accuse et agresse parce qu’il est encore un enfant. Ce n’est pas honteux d’être un enfant.
      Cette démarche de recherche de la paix est on ne peut plus raisonnable. Ce qui est profondément irraisonnable c’est de continuer à nous chamailler alors que « la maison brûle ». C’est pourtant ce que nous faisons tous. Nous sommes encore des enfants.
      Il ne s’agit pas de discréditer la raison. Beaucoup sont aujourd’hui en recherche d’un discours raisonnable, et c’est louable. Du point du vue du réchauffement climatique, le discours de Greta est raisonnable, et on a évité bien des conflits par des attitudes raisonnables.
      Pourtant, il arrive nécessairement un moment, dans le déroulé d’une crise majeure, où la raison est abolie. Les adeptes de la raison voient cet instant comme une catastrophe, sans réaliser qu’il est celui qui permet le choix conscient du renoncement aux passions mimétiques.
      « Là où croit le péril croît aussi ce qui sauve ». Cette abolition de la raison au paroxysme de la crise a une fonction, la débarrasser de ce qui la pervertit, et qu’à elle seule elle n’a jamais réussi à vaincre : la violence. Le moment déraisonnable est aussi le moment du choix libre.
      Ainsi, de crise en crise nous grandissons.

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      1. Cher Hervé, si je suis arrivée à comprendre votre présentation du faux duel Greta/Donald, qui invite à refuser de diaboliser l’adversaire, à prendre de la hauteur et à s’efforcer de chercher un compromis salutaire, je persiste à préférer le camp de ceux qui se fixent des objectifs raisonnables en rapport avec leur amour de la vérité (et qui approuvent la croisade de Greta) au camp de ceux qui se fixent des objectifs déraisonnables en fuyant la vérité (et qui sont prêts à réélire Donald). Pascal écrit en effet que « la violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre » mais il ajoute « la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque, au lieu que la vérité subsiste éternellement « . Le camp de Greta n’est pas le camp de la vérité mais de ceux qui ont du respect pour la recherche (scientifique, entre autres) de la vérité.
        Ce n’est pas non plus la même chose d’être un enfant et de se comporter comme tel. « De crise en crise, nous grandissons », dites-vous. A condition de vouloir grandir.

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  4. Les médias nous on servi une mise en scène, d’un côté un Goliath puissant et odieux à beaucoup, de l’autre une frêle jeune fille forte de sa seule sincérité. Ce genre de mise en scène est deux fois un obstacle : une première fois quant à envisager la question climatique avec rationalité, une seconde fois quant à rechercher sinon un consensus, du moins un compromis raisonnable.
    Merci à Hervé de nous avoir permis, par son analyse profonde et convaincante, de prendre du recul par rapport à cette mise en scène. Merci également à Joël Hillion pour sa citation de St Thomas d’Aquin, dont l’exigence est on ne plus plus adaptée à la situation.

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