
On lira ci-dessous l’article publié par Gérard Leclerc dans le n°1225 de Royaliste (3 janvier 2022) qui rend hommage à René Girard, à l’occasion de la sortie du documentaire « René Girard, la vérité mimétique », réalisé par Yves Bernanos pour la chaîne KTO.
L’équipe du blogue l’Emissaire vous souhaite une excellente année 2022.
L’avantage d’avancer en âge, c’est peut-être de mieux percevoir, existentiellement, la dimension historique. Non seulement on prend conscience de la succession des générations, mais encore de leur inscription dans la durée, de la genèse de leurs évolutions et des différences qu’ils ont imposées au gré de leur créativité, et parfois de leur génie. Tel est bien, pour moi, le cas de René Girard. Le documentaire que vient de réaliser Yves Bernanos sur l’auteur de « La violence et le sacré », m’a conduit à une anamnèse qui m’a fait revivre presque une cinquantaine d’années. En effet, ce penseur dont discutent avec pertinence les meilleurs connaisseurs de son œuvre dans le film, je l’ai connu cinquantenaire, alors qu’il n’était pas encore parvenu au terme de sa recherche. Celle-ci devait prendre, en effet, ce qu’on pourrait appeler son dernier tournant en 1978, avec la publication de son essai à trois voix (il était relancé dans sa réflexion par Jean-Michel Ourghoulian et Guy Lefort) : « Des choses cachées depuis la fondation du monde ».
En effet, après avoir mis en évidence la structure mimétique du désir puis l’intrusion d’une violence à maîtriser dans les relations sociales, René Girard faisait intervenir un éclairage biblique qui prenait à contre-pied la fonction sacrificielle de la religion. Au lendemain de la publication de « La violence et le sacré » (1972), un critique avait pu prétendre qu’il s’agissait d’une analyse purement athée du phénomène du sacré. Cette qualification était sans doute erronée, mais elle avait le mérite de souligner que la méthodologie girardienne s’apparentait au domaine des sciences modernes, et qu’elle pouvait évoquer des prédécesseurs comme Durkheim et Freud, sauf que Girard allait chambouler complètement ce champ de la culture, en établissant qu’avec la révélation biblique, il y avait eu une mutation radicale du religieux (…….)
Lire la suite sur :
http://www.archivesroyalistes.org/Rene-Girard-le-perturbateur
Prochaines dates de diffusion sur KTO du documentaire « René Girard, la vérité mimétique » : le 7 janvier 2022 à 13h10 et le 8 janvier 2022 à 14h05.
Un lien vers ce documentaire sera disponible à la fin du mois sur le site de l’association Recherches Mimétiques : https://www.rene-girard.fr/
Merci Jean louis, et bonne année à toutes celles et ceux à qui j’aurais omis malgré moi de présenter mes vœux.
Thierry
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Venant de regarder le documentaire sur la pensée de René Girard, je vous voulez vous exprimer le plaisir que j’ai eu à le regarder . Merci et Bravo
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https://www.ktotv.com/video/00352235/rene-girard-la-verite-mimetique
Pour ceux qui voudraient regarder le documentaire avant sa mise sur le site.
Le choix de la non-catastrophe est possible, il ne tiens qu’à nous d’incarner à nouveau le fantasme incohérent des représentations ridicules d’un dieu cruel et méchant, qui n’a jamais existé qu’au cœur des humains qui préfèrent son irréalité, où d’affronter fraternellement la réalité de notre destin commun, cette potentialité infinie du cœur de chacune et de chacun d’être réellement ce jardinier, ce simple fossoyeur qui reconnait sa capacité à savoir imiter le modèle ineffable et assumer d’en être la résurrection.
Cette capacité que nous avons d’alors, par le lâcher-prise du pardon, retourner le mimétisme destructeur en transmission de la vie devenue ainsi éternelle, larmes et souffrances de la femme éplorée devenues ainsi inutiles :
« Marie, pourquoi pleures-tu ? »
Ce qui avec Pascal était un pari, grâce à Girard et à vous tous est devenu un choix raisonnable, alléluia :
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