Le 12 octobre dernier s’est tenue à Toulouse une journée d’étude sur le thème de l’Eucharistie et de la vision qu’en ont développée René Girard et Pierre Gardeil. Elle a rassemblé plus d’une centaine de participants. Cette journée était organisée par l’Association Recherches Mimétiques, les amis de Pierre Gardeil et l’association Passeurs d’espérance. Elle a été couverte par Radio Présence Toulouse, qui diffuse depuis la semaine dernière les conférences qui ont marquées cette journée.
Après la conférence de Benoît Chantre, voici le podcast de celle prononcée par James Alison.
LE BLOG L'ÉMISSAIRE 
Le Mime a retourné le sacrifice comme un gant, nous permettant de reconnaitre notre erreur.
Pardonné comme on pardonne, la vie est éternelle.
Viens, Seigneur Jésus.
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Après avoir écouté les deux conférences (un grand merci pour ces audios), je me pose une question.
Dans son livre sur le corps livré, Gardeil indique que l’eucharistie n’a pas fait l’objet de disputes chez les Pères de l’Église ou plus tard (à la différence de la Trinité par exemple). Ce mystère a donc été conservé mystère.
On pourrait dire de Girard qu’il a exploré le mystère de la Rédemption et qu’il en a proposé une explication puissante. Cette explication, il l’a trouvée dans l’anthropologie soit dans la nature humaine observée par les sciences humaines.
A la toute fin de sa conférence, Benoît Chantre explique que Girard n’a pas eu le temps d’analyser comment le Royaume pouvait cohabiter avec la menace de la catastrophe mais qu’il avait une « pensée eucharistique ». D’autres dont Gardeil ont développé cette pensée. Ils ont, dit B. Chantre, entrepris de « construire une théologie avec les effets puissants de l’anthropologie mimétique de René Girard ».
Et voici ma question : pourquoi faut-il changer de méthode ? Pourquoi l’anthropologie ne fonctionnerait-elle pas pour analyser l’eucharistie ? Pourquoi s’en remettre à la théologie comme si les sciences ou la nature humaine étaient hors-jeu ?
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Nathalie, vous posez une excellente question. Il me semble que les théologiens qui acceptent la TM et la tiennent pour vraie cherchent à adapter leur pensée, et le formalisme de la théologie catholique en particulier, aux données anthropologiques mises à jour par RG. La théologie est donc dépendante de la TM, non l’inverse, comme elle a été dépendante de chaque avancée scientifique (cosmologique, évolutionniste…) auxquelles elle a dû s’ajuster, remettre en question ses formulations, sans pour autant remettre ses fondamentaux en question (par exemple: la transsubstantiation) . Cette vidéo de Frédéric Guillaud est à cet égard fort intéressante, à mon avis.
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