La laideur cachée du réel

Par Hervé Van Baren

54 ans, de nationalité franco-hollandaise , habite en Belgique. Marié et père d’un fils de 25 ans, il est actuellement :

Président de l’association Sortir de la Violence (une ASBL, l’équivalent belge d’une association loi 1901) . SdV organise des formations à la non-violence tant dans la sphère chrétienne que pluraliste. Plusieurs ouvrages sont parus dans la collection « Sortir de la Violence » aux éditions Fidélité.

  • Administrateur de la fondation d’utilité publique Donorinfo
  • Visiteur de prison depuis cinq ans.
  • Co-fondateur avec ma femme Isabelle de la fondation d’utilité publique Alakazam (soutien aux initiatives non-violentes en Belgique)

Voici le texte qu’il nous a proposé :

 

L’exégèse biblique de René Girard et des partisans de la théorie mimétique est une révélation dans la révélation dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Les passages qui, à l’instar de tout mythe religieux qui se respecte, nous montrent un coupable tout désigné succomber à la colère divine et à la justice humaine sont en réalité la mise au jour de l’innocence de la victime et du mécanisme pacificateur du sacrifice du bouc émissaire. Citons Job, Abel, Joseph, le Serviteur Souffrant d’Isaïe, le tirage au sort de Jonas ou d’Akân, et bien évidemment la Passion du Christ, entre autres.

Dans ces lignes je voudrais montrer que d’autres passages à la violence explicite dénoncent la même inversion perverse entre victime(s) et bourreau(x), le même mensonge anthropologique, mais en dehors du cadre de la théorie mimétique, à savoir sans que les mécanismes sous-jacents à cette violence, le désir mimétique et le sacrifice réconciliateur, ne soient apparents dans les textes. Cette absence des deux mécanismes fondateurs de la pensée girardienne explique peut-être pourquoi ces textes n’ont pas été reconnus par René Girard et ceux qui ont poursuivi sa recherche.

Je prendrai deux exemples.

En Genèse 9, versets 18 à 27, on trouve une petite histoire familiale assez violente. Noé, l’homme juste par excellence, s’est saoulé avec le vin de sa vigne. Son fils Cham l’a surpris ivre et nu. Lorsque Cham va raconter ce qu’il a vu à ses frères, ceux-ci ont une réaction surprenante :

« Sem et Japhet prirent le manteau de Noé qu’ils placèrent sur leurs épaules à tous deux et, marchant à reculons, ils couvrirent la nudité de leur père. Tournés de l’autre côté, ils ne virent pas la nudité de leur père. » (Genèse 9, 23)

Apprenant ce qui s’est passé, Noé maudit Cham et sa descendance.

L’exégèse traditionnelle, dans les trois religions monothéistes, a tout fait pour démontrer le caractère criminel des actes de Cham. La nudité dévoilée de Noé serait une métaphore de son viol, voire de sa castration, par son fils. En prenant du recul, on se rend compte que ces justifications sont proprement ahurissantes. Ce sont les pères qui se rendent coupables d’inceste envers leur fils, jamais l’inverse ! La réalité que ce passage cherche à nous dévoiler, c’est celle de l’orgueil d’un père qui préfère maudire son fils plutôt que de voir brisée l’image qu’il s’est construite au fil du temps, celle du patriarche intouchable, infaillible, aimé de Dieu. Le texte nous le dit sans ambiguïté aucune : c’est Noé qui s’est enivré. Pourtant, c’est son fils Cham que nous accusons depuis 3000 ans, avec une belle unanimité.

On a ici un exemple de plus d’impossible dévoilement du réel. La scène, parce qu’elle nous montre la médiocrité d’un personnage saint, est tellement laide, ébranle si violemment jusqu’aux fondations sacrées de nos vies, de nos croyances et de nos sociétés, que nous préférons accuser un innocent plutôt que de la contempler en face. On voit aussi la résonance stupéfiante entre l’histoire proprement dite et son interprétation. Tout comme Sem et Japhet, les frères de Cham, nous entrons dans cette scène à reculons pour la couvrir d’un manteau. Tout, plutôt que de reconnaître la réalité de la violence, à savoir que même le seul humain reconnu juste par Dieu, le seul à avoir échappé au déluge, est faillible, et que pour cacher cette faiblesse ils est capable de renier son propre fils. Que le pouvoir, toujours, corrompt les âmes. En réagissant à l’identique des deux frères, nous semons les mêmes graines de vengeance et de violence qu’eux. C’est toute la terre, nous dit Genèse, qui sera peuplée par cette génération. C’est le racisme, l’esclavagisme et le colonialisme qui seront justifiés par cette lecture perverse autant qu’universelle.

En Actes 5, faisant suite à la description idyllique de la première communauté chrétienne, l’auteur (l’évangéliste Luc, d’après les exégètes) nous narre l’épisode des « époux ripoux » Ananias et Saphira. Ceux-ci ont vendu un bien immobilier, mais ont gardé une partie du revenu de la vente pour eux avant de faire don du reste à la communauté. Pierre les accuse, chacun séparément, et ils meurent foudroyés.

Les commentaires sur ce passage, tant traditionnels que progressistes, insistent tous sur le péché, voire le crime des deux époux. Ceux-ci ne sont certes pas exempts de reproches, mais qui, parmi ceux qui les condamnent, peut se vanter de ne pas avoir gardé pour lui ou pour elle une partie du prix du terrain ? Personne ne semble capable de repérer la violence objective qui nous est pourtant mise sous le nez. Cette violence, elle est tout entière résumée dans le réquisitoire impitoyable de Pierre. Diabolisation, culpabilisation, procès exclusivement à charge prouvent que c’est Pierre, et non le couple, qui est possédé par Satan ; Pierre est l’accusateur, un des noms de l’abomination. Pierre n’a pas supporté que la faiblesse pourtant si humaine des époux brise en mille morceaux son rêve d’un Royaume sur terre, ici et maintenant. Sa frustration et sa colère l’amènent à utiliser pour faire le mal le don de parole qui lui a été donné pour faire le bien.

La conséquence de cette violence nous est décrite sans détour, par deux fois : « Une grande crainte saisit alors toute l’Eglise et tous ceux qui apprenaient cet événement. » (Actes 5, 11).

Non seulement la violence nous est présentée dans sa réalité crue et dans toute sa laideur, mais ses conséquences aussi. La violence brise la communion et engendre la peur, la défiance. Le texte montre au passage que toute utopie est condamnée à terminer en totalitarisme violent.

L’aveuglement qui frappait les commentateurs de ces deux textes – croyants ou athées – n’a pas pour raison une défaillance intellectuelle, un déficit d’érudition ou une foi inaccomplie. Il s’explique par la terreur sacrée qui s’empare de nous lorsque le dévoilement du réel remet en cause les fondements de nos vies et de nos collectivités. Il implique que celles-ci sont construites sur le sable mouvant du mensonge et de la dissimulation. C’est la confirmation de l’intuition de René Girard. Nous préférons devenir homicides plutôt que de contempler notre nature homicide.

Par contre, la rivalité mimétique n’apparaît pas comme la source de cette violence. Même si l’aura du patriarche pour Noé, et le Royaume sur Terre pour Pierre, son bien des objets de désir, ils ne sont pas convoités par les autres protagonistes de la scène. De même, la malédiction, l’expulsion ou le meurtre du « coupable » ne s’inscrit pas dans un épisode sacrificiel. Dans Actes 5, la crise a lieu après l’expulsion. Nous sommes témoins dans ces deux scènes d’une violence ayant pour cause l’orgueil et le désir de puissance d’individus.

Je n’ai traité ici que de deux passages parmi beaucoup d’autres. La récurrence de ce schéma girardien hors du cadre girardien invite à revoir encore plus radicalement l’image que nous nous faisons de la violence biblique, et à étendre la théorie girardienne à d’autres phénomènes anthropologiques que la mimésis et le sacrifice.

Les passages violents de la Bible et du Coran nous troublent, parce qu’ils semblent plébisciter un Dieu vengeur, jaloux et injuste, incompatible avec le Dieu d’amour chanté par la théologie contemporaine. La tendance majoritaire de l’exégèse actuelle consiste à disculper Dieu de cette violence en reportant la faute sur les rédacteurs des Livres, conditionnés bien sûr par l’obscurantisme de leur temps. Notre lecture de deux passages bibliques montre qu’au contraire, les rédacteurs de l’Ancien, comme du Nouveau Testament, avaient une connaissance profonde de la violence cachée des humains, et qu’ils nous l’exposent dans toute sa laideur, sans complaisance aucune. La vérité, c’est que ces textes si choquants ne parlent ni de la violence de Dieu, ni de la violence de leurs rédacteurs, les hommes et les femmes sans doute les plus conscients que la terre ait portés. Ils sont révélation de notre violence à nous, invisible, indicible et invincible, et c’est la principale raison pour laquelle ils nous sont restés obscurs jusqu’à aujourd’hui.

Pour inclure ces scènes bibliques violentes dans la théorie girardienne, il convient d’élargir celle-ci à d’autres phénomènes que le désir mimétique et le sacrifice du bouc émissaire. Un verset de la Bible résume ce cadre élargi et dévoile les origines de la violence humaine, c’est celui qui nous décrit l’impossibilité pour Sem et Japhet de se confronter à la face obscure de Noé, leur père.

Toute révélation, toute montée en conscience dévoile le réel, et celui-ci comporte toujours une part insoutenable. Le sacré, la mythologie, la magie, la loi et la culture ne sont que des tentatives désespérées d’échapper à cette vision délétère. Voir Dieu, nous dit la Bible, c’est mourir.

Ainsi, les crises humaines, y compris celle qui secoue le monde aujourd’hui, ne découlent pas d’un déficit de conscience mais au contraire d’un accroissement de la conscience individuelle et collective tel, qu’il rende inopérants les voiles que nous avons tendus sur le réel pour ne pas devoir en contempler la part obscure. C’est la révélation qui déclenche la crise. Aujourd’hui, les scandales en cascade sont un des aspects d’un dévoilement du réel inédit par son ampleur et sa soudaineté. Toutes les institutions humaines, partout sur la planète, de la famille aux civilisations, des écoles aux états, des religions aux cultures, voient leur violence intrinsèque exposée, et nous sommes stupéfaits. Méditons la connaissance du phénomène par les prophètes des religions monothéistes : « Je prendrai le droit comme cordeau, et la justice comme niveau. Et la grêle balaiera le refuge du mensonge, et les eaux emporteront votre abri. Elle sera effacée, votre pacte avec la Mort, votre accord avec le séjour des morts ne tiendra pas. Le fléau déchaîné, quand il passera, vous écrasera. Chaque fois qu’il passera, il vous reprendra, car il repassera matin après matin, le jour et la nuit, et ce sera pure terreur d’en comprendre la révélation. » (Isaïe 28, 17-19).

 

 

 

6 réflexions sur « La laideur cachée du réel »

  1. Bonjour Emmanuelle,

    Pour des raisons que j’ai données récemment (sur Cham et Noé), je ne suis pas d’accord avec la démonstration d’Hervé dans tous ses aspects, mais son texte est néanmoins excellent.

    Bises

    Thierry

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  2. Je vois dans ces textes, tels que vous les rapportez, le point commun de se situer « hors crise ». Un ordre normatif accepté par la collectivité y apparaît assez solidement en place. Or cet ordre a justement pour fonction de prévenir la crise mimétique girardienne. Sans conteste des transgressions telles que celles de Cham ou de Ananias/Saphira sont de nature à exacerber les rivalités mimétiques. Dans le premier cas l’autorité de Noé risque d’être remise en cause ; dans le deuxième cas, ce sont les membres de la communauté qui se diront « si eux le font, pourquoi pas moi »… La transgression doit ainsi être sanctionnée, comme c’est le cas dans tout ordre de type juridique qui se respecte. Vu cela, Noé et Pierre n’apparaissent que comme metteurs en oeuvre d’un droit légitime. Bien sûr, cette sanction participe de la violence: la violence doit être tuée dans l’oeuf… par la violence. La violence juridique est une violence sacrificielle, puisqu’elle procède de la volonté collective. Elle permet à l’ensemble du système de se maintenir. Ce qui arrive aux transgresseurs est terrible et troublant dans les deux textes, et il faudrait y consacrer de longs développements. Dans Actes 5, le châtiment subi par les deux protagonistes terrifie les membres de l’Eglise, ce qui est signe que sa légitimité est questionnée. Conséquence : la crise menace… mais apparemment elle n’a quand même pas lieu (même si vous-même parlez de « crise »). Il y a eu un coup de bâton dans la fourmilière, mais enfin le système finit par se remettre en place. Evoquant, moyennant des séquences juridictionnelles structurellement ordinaires, des ordres sacrificiels qui fonctionnent – grâce à la violence, je suis parfaitement d’accord avec vous – ces deux textes, à mon sens, s’intègrent plutôt bien au système Girard.

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  3. J’admire, Monsieur, votre audacieuse tentative d’élargir la théorie girardienne » à d’autres phénomènes de violence qui n’auraient rien à voir avec le mimétisme. Girard, pour sa part, fait de la violence non une tendance mais un « mécanisme » enclenché par l’imitation. Ce n’est pas elle qui « commence », elle est toujours imitée. Il me semble à moi que votre lecture de la Bible et de la violence biblique (humaine, trop humaine) n’est pas vraiment girardienne, non par excès mais par défaut, parce qu’elle penche un peu trop vers une psychologie individualiste : l’orgueil d’un père, le rêve utopiste de Pierre… Pour l’épisode de Noé, ne pourrait-on pas prendre le texte au pied de la lettre ? « Le roi est nu », c’est une vérité connue comme ne devant pas être révélée. Un secret de Polichinelle dans nos sociétés. Mais là, on est dans les temps mythiques. En allant la révéler à ses frères, Cham ne veut pas « se moquer », de toutes façons, peu importe ce qu’il veut, c’est ce qu’il fait qu’il faut interpréter. Il révèle que le roi, le représentant de Dieu sur terre, l’élu de Dieu, l’unique survivant du naufrage, n’est au fond qu’un homme comme les autres, ni plus ni moins innocent ou coupable que les autres, un homme que rien ne distingue quand on le voit dormir tout nu. Cham pourrait révéler le mécanisme du bouc émissaire ! La vérité toute nue, c’est le total arbitraire qui préside à l’élection d’un roi ou d’une victime. Le sens de sa nudité et de la faiblesse qui l’accompagne,c’est que Noé ne serait roi ni par ses vertus propres ni par la volonté divine , mais par hasard !! Ma lecture est anthropologique, pas religieuse. Le péché est évacué. Le mal n’est pas intentionnel mais objectif. Cham est maudit comme « mal disant ». La méconnaissance est aussi fondatrice que le sacré qui prend en charge la violence et nous en protège. Pas de monarchie sacrée ni même d’ordre républicain sans méconnaissance, sans un voile pudique jeté sur le secret des origines.

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    1. Merci pour ces commentaires qui me frappent par leur pertinence. Vous avez raison, Madame Orsini, de pointer l’angle psychologique que j’ai choisi. Dans le cadre d’un article de blog, il est difficile d’aborder tous les aspects de textes aussi riches. J’ai mis l’accent sur une lecture « retournée » de ces textes, ce qui ne veut pas dire que je ne reconnaisse pas la pertinence de la lecture traditionnelle. Cet ordre sacrificiel, à préserver à tout prix sous peine de disparition de la communauté dans une crise paroxysmique, est ce qui nous a permis de survivre jusqu’à aujourd’hui en tant qu’espèce. Je ne l’oublie pas.
      L’élément déclencheur de la violence, c’est lorsque Cham raconte ce qu’il a vu à ses deux frères. Vous y voyez une transgression, un dévoilement interdit qui justifie la sanction, dans la dimension collective. Dans la dimension plus intime, familiale et psychologique, Cham fait l’expérience traumatisante de l’image idéalisée du père brisée brutalement. Dans cette dimension, il est pertinent de s’intéresser aux motivations de Cham lorsqu’il va se confier à ses frères. Il n’y a pas là transgression volontaire et scandaleuse, mais seulement recherche de réconfort. Cham est fondamentalement innocent, il n’a pas demandé à vivre cette révélation pour lui douloureuse. Les deux frères rejettent violemment l’appel au secours de Cham parce qu’ils ne sont pas prêts à faire la même expérience que lui.
      Les deux interprétations ne sont pas, à mon avis, en concurrence : elles se complètent. Avec ces deux éclairages, le texte nous montre l’impossibilité, dans un système sacrificiel, d’établir des relations humaines basées sur la bienveillance, la compassion et l’amour, lorsque ces sentiments entrent en conflit avec l’ordre établi (ce qui est souvent le cas). Genèse ne se contente pas d’un état des lieux, d’un constat neutre. Les deux premiers versets de ce passage n’ont rien d’anecdotique :
      « Sem, Cham et Japhet étaient les fils de Noé qui sortirent de l’arche ; Cham, c’est le père de Canaan. » (v. 18)
      « Ce furent les trois fils de Noé, c’est à partir d’eux que toute la terre fut peuplée. » (v. 19)
      On a droit par la suite à une petite crise familiale somme toute banale. Or les deux premiers versets se situent à l’échelle de l’histoire et nous disent le contraire : c’est d’une violence fondatrice qu’il est question ici.

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      1. Oui, je suis d’accord avec vous que c’est d’une violence fondatrice qu’il s’agit dans ce texte et peut-être aussi dans le texte avec Pierre. Je veux bien accepter qu’une lecture psychologique ait sa pertinence, ce que j’ai voulu dire, c’est qu’elle n’en a aucune dans un contexte girardien, celui de la théorie mimétique. On ne peut pas, à mon avis, renverser l’accusation comme vous le faites et dire que les violents, ce sont les frères, c’est Noé, c’est l’ordre institué, familial et social, sans sortir tout à fait de l’hypothèse mimétique. Celle-ci n’attribue la violence à personne en particulier puisque c’est un effet des rivalités mimétiques qui n’a pu être contenu que par le mécanisme victimaire et l’ordre sacrificiel. Or, c’est de violence sacrificielle, fondatrice, qu’il est question ici, donc d’une expulsion, celle de Cham, pour conjurer le retour du « déluge », ( la violence essentielle en termes girardiens), vous l’avez très bien vu. Si Girard avait commenté ce texte, il aurait pu désigner la méconnaissance, aussi fondamentale dans sa théorie que l’inconscient chez Freud, comme « le manteau de Noé ».
        Votre texte me fait penser à ce que disait René Girard de certains textes de Freud : c’est magnifiquement observé, d’une grande acuité et honnêteté intellectuelles, ça passe tout près de la vérité (mimétique, donc) mais en lui tournant le dos. Et pour la même raison que Freud, parce que vous pratiquez une philosophie du « sujet ». Vous n’avez pas renoncé au fameux « moi » et vous vous êtes identifié à Cham, apparemment.
        Merci, cher Monsieur, de nous donner, à nous qui voulons faire connaître et faire travailler la pensée de René Girard, l’occasion d’un dialogue qui n’est pas toujours aussi stimulant et vivant quand on reste « entre soi ».

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